Covid-19

La crise sanitaire actuelle a conduit à un ralentissement ou un arrêt temporaire de l’activité de la plupart des entreprises, ayant conduit le Gouvernement à mettre en place un dispositif d’activité partielle exceptionnel. La fin du confinement depuis le 11 mai dernier n’a nullement remis en cause le recours à l’activité partielle qui certes diminue mais de manière progressive dans des conditions variables selon les secteurs.

Ce succès conduit aujourd’hui le Ministère du Travail à annoncer des contrôles imminents notamment des services des DIRECCTE, lesquelles ont reçu une instruction du 5 mai dernier de la Ministre du Travail ayant pour objet de définir les grandes orientations de ce plan de contrôle.

Parmi les axes de contrôle d’ores et déjà annoncés, figurent notamment le contrôle de l’effectivité de l’activité partielle en particulier des cadres qui ont pu alterner télétravail et activité partielle.

Autre point de contrĂ´le annoncĂ©, la question de la dĂ©termination du taux horaire du salariĂ© pris en compte pour l’indemnisation de l’activitĂ© partielle qui a logiquement pu gĂ©nĂ©rer des erreurs de la part des entreprises sur la base de positions administratives d’autant plus complexes qu’elles ont Ă©voluĂ© dans le temps !

Le dernier point sensible est relatif Ă  l’activitĂ© partielle individualisĂ©e dont les conditions de recours n’ont Ă©tĂ© dĂ©finies que par Ordonnance du 22 avril dernier, l’entreprise dĂ©couvrant Ă  cette occasion la nĂ©cessitĂ© de justifier soit d’un accord d’entreprise en dĂ©finissant les modalitĂ©s, soit d’un avis favorable du CSE !

En pratique, ce sont les services de la DIRECCTE, les inspecteurs du travail et les inspecteurs URSSAF qui seront en première ligne pour vĂ©rifier l’existence d’éventuelles erreurs qui donneront lieu Ă  une incitation des entreprises Ă  auto-rĂ©gulariser leur demande d’indemnisation ou dans des cas les plus graves Ă  un constat de fraude qui peut alors conduire Ă  l’application de sanctions comprenant le retrait de l’autorisation de l’activitĂ© partielle ou de son indemnisation ou encore le remboursement des aides perçues, au-delĂ  de sanctions pĂ©nales qui peuvent aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende.

Si les constats et les décisions des agents de contrôle sont susceptibles de recours, espérons que les contrôles annoncés soient animés par un principe de bienveillance, au regard du contexte d’urgence extrême et de la complexité juridique du dispositif que les entreprises ont dû affronter.